contact(s)

Étymologie
contact : du latin « contactus » (de « contingo » : toucher) , dérivé de « contingere » - « avec toucher »
1. action de toucher physiquement
2. état de deux ou plusieurs corps qui se touchent
3. liaison, relation, communication
4. (électrictité) jonction de deux conducteurs laissant ainsi passer le courant
5. (militaire) (opération) En opérations navales, unité ennemie ou non identifiée dont la présence a été décelée

Lexicographie
1. contact affectif. rapport de sympathie ou d’antipathie avec quelqu’un (cf. Mounier, Traité du caractère, 1946)
2. contact vital. Interêt que porte une personne à tout ce qui l’entoure (cf. Merleau-Ponty, phénoménologie de la perception, 1945)

Antonimie
Détachement
Isolement
Éloignement
Écart
Écartement
Séparation

Proxémie
accord
adhérence
alentours
allumage
allumement
amitié
analogie
approche
assemblage
association
attouchement
baiser
branchement
caresse
chatouillement
communication
contact
contiguïté
correspondance
coudoiement
effleurement
environs
familiarité
fréquentation
frôlement
heurt
influence
intimité
investigation
joint
jonction
liaison
mise à feu
palpation
parages
pression
proximité
préliminaire
rapport
rapprochement
relation
rencontre
ressemblance
réunion
similitude
survol
tact
toucher
union
voisinage

« Faire une empreinte, c’est toujours produire un tissu de relations matérielles qui donnent lieu à un objet concret (par exemple une image estampée), mais qui engagent aussi tout un ensemble de relations abstraites, mythes, fantasmes, connaissances, etc. C’est en quoi l’empreinte est à la fois processus et paradigme : elle réunit en elle les deux sens du mot expérience, le sens physique d’un protocole expérimental et le sens gnoséologie d’une appréhension du monde »

« Tel est bien, pour finir, le paradoxe des objets produits par empreinte : le contact, dont ils demeurent les dépositaires légitimes, ce contact souvent poignant, irréfutable, ne nous autorise pourtant pas à l’identification péremptoire de son référent dans la réalité. Adhérence il y a eu, mais adhérence à qui, à quoi, à quel instant, à quel corps-origine ? C’est ce que nous pouvons dire avec certitude puisque, dans l’empreinte – et selon la forte leçon duchampienne –, c’est d’abord un écart qui s’imprime et nous touche, voire nous « impressionne », depuis sa propre et inaccessible mémoire du contact. »

« L’empreinte a beau nous toucher par l’adhérence dont elle procède, ce contact finit presque fatalement par se penser dans l’élément de la séparation, de la perte, de l’absence. Pour qu’une empreinte de pas se produise en tant que processus, il faut que le pied s’enfonce dans le sable, que le marcheur soit là, au lieu même de la marque à laisser. Mais pour que l’empreinte apparaisse en tant que résultat, il faut aussi que le pied se soulève, se sépare du sable et s’éloigne vers d’autres empreintes à produire ailleurs ; dès lors, bien sûr, le marcheur n’est plus là. »